lundi 27 septembre 2010

La politique des parties et des mouvances, j'ai essayé de l'éviter.

Mais je me trouve en France, et en avance c'est pas gagné.

J'ai parfois l'impression que les adhérents de Rénouveau Français, que je côtoie dans la paroisse St Nicolas du Chardonnet, ont essayé un manoeuvre un peu dévié: en me faisant une bonne mine, en me parlant et saluant de façon que je les ai resalué, il y a un certain risque qu"ils ont pu vouloir me décrédibiliser devant tout ce qui est de gauche d'eux mêmes, là où j'ai joui d'un certain respect et un certain accueil.

Peut-être ils se disent qu'ils ont comme but de me sauver de la gauche marxiste. Là ils seraient alors victimes de la même illusion qu'ils essaient de faire aux gauchistes, si j'ai bien compri et pas déconné sur leur manœuvre.

Je ne suis ni adhérent de Rénouveau Français, ni de Jeunesse Ouvrière Catholique. J'apprécie les deux plus qu par exemple Communistes ou Musulmans. Mes vues politiques ne changent pas en fonction de la compagnie que je fréquente. À la limite, je préfère en exprimer certains aspects en certaines compagnies, d'autres en d'autres. Mais jamais pendant le période de mes textes les plus proches des Verts, je n'ai accepté que la limitation de la croissance industrielle passe par limitation de l apopulation par avortments ou par contraception. Et jamais dans mes textes les plus monarchistes, je n'ai accepté que l'industrie avec gros capital soit une aristocracie qui comprenne les choses mieux que les petites gens. Ou que les forces d'ordre auraient le droit d'embêter les chomeurs volontaires par ça seulement, plutôt que pour des débordements.

En plein chemin de St Jacques, en 2004, j'ai chanté:

Os quiero, izquierdo y paquito
Rey Cristo es mi lealtad.


Je vous aime, M. Gaucho et M. Facho, c'est le Christ Roi qui est ma loyauté.

C'est pas en lisant davantage de Chesterton ou moins d'Éric Gill que je devrais devenir plus droitiste. J'ai jamais lu Éric Gill, je me suis toujours nourri de Chesterton. C'est pas en décriant le nucléaire ou en affectionnant les boutiques coopératives - tel MAS des alternatives - que je deviendrais plus gauchiste. L'Autriche est très droitiste et antinucléaire. Les coopératives de Agro-Union m'ont toujours à l'époque communiste semblé être le moins communiste et le plus respectueux de la liberté de propriété privé qu'on trouvait chez les communistes.

Franco, je peux bien me ranger derrière ses détracteurs comme derrière ses adulateurs - ça dépend du contexte. Il a sauvé la fortresse où se trouvait Mozcardó? Il a battu l'exécrable Azaña? Il a sauvé l'Église? Il a laissé ses volontaires se battre contre les Soviétiques à la fronte de l'Est? Alors je suis pour Franco.

Il a fait la guerre en Afrique sur les prémisses que le vieillard Musulman a décrié "quand on portera chaussures vous nous appelerez civilisés", je suis contre cette aventure là. Il a torturé après sa victorie? Je suis contre. Il a donné moyens de recherche et pouvoir sur des malheureux aux psychiatres? Je suis contre ça. Il a modernisé l'économie dans les années 1960, je suis contre ça, pourtant il était moins mal que de Gaulle ou les Socialdémocrates suédois dans le même contexte.

J'ai gagné une sympathie pour Franco dans le sens que ce n'était pas lui, mais l'Église d'Espagne qui avait rendu l'éducation à peu près et praticalement obligatoire. J'ai perdu une sympathie pour lui en apprenant qu'il soutenait la psychiatrie, dans l'espoir de rechercher sur le génôme des révolutionnaires.

Ce n'est pas parce que je suis pour Dollfuss, ami chrétien de Mussolini, que je serais pour Hitler, plus tard allié payen de Mussolini. Ce n'est pas non plus parce que je suis contre Hitler (je parle de sa politique, on peut espérer qu'il soit échappé et qu'il aura fait une meilleure vie avec Eva Braun quelque part où ses oeuvres politiques avant 1945 étaient peu visées par l'opinion) que je serais contre Dollfuss.

Il y a un monde entre les positions que j'ai et celles qu'on me propose ou reproche comme connexes dans une logique flou du discours politique. Pour moi, la logique a été pleinement exploré ou presque par Aristote. La politique un peu moins: il soutenait un discours raciste en parlant du "naturellement maître" et "naturellement esclave" où il doit être corrigé par St Augustin. Ce qu'est aussi la position de St Thomas d'Aquin.

Quand à ceux qui voudraient que je change mon discours dans un sens qu'il comprendront mieux, désolé. S'ils essaient de la droite, sur les droits du pouvoir publique, celui-là est contre les méchant et pas contre les "tête-dans-l'air" ou leurs libertés. S'ils essaient de la gauche, sur mon prétendu interêt de me développer, je suis pas évolutionniste. Surtout pas quand on parle de l'évolution dans le contexte humain. Il y a apostasies, il y a des conversions, mais il n'y a pas vraiment d'évolution.

Hans-Georg Lundahl
in Pompidoliana Bibl.
27/IX/2010

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