mercredi 14 mars 2012

L'histoire un peu trop halal de Pantin est triste.

 La série: 
  
À l'essai:

 
Pourquoi est-ce qu'Yves Béguin n'a-t-il pas légué sa boucherie artisanale à un fils ou à un apprenti épousant sa fille?

N'ont-ils pas eu l'argent pour payer les impôts de succession? Mais j'avais cru que Sarkozy ou Chirac avait aboli cette saloperie anti-artisanale?

N'a-t-il pas eu d'enfants, sa femme a-t-elle utilisé trop les contraceptives? Ou n'a-t-il pas eu une femme?

Les enfants sont-ils grandis dans une école où boucher et charcutier n'a pas eu la bonne presse comme parent? Qui les a obligés à aller dans une telle école, alors?

Ou ont-ils fait le calcul que ça ne sera pas rentable? Qui alors les a obligés à étudier une forme de futurologie appelée "économie"? Ceci sont d'abord les bonnes question à poser. Ce qui n'excuse pas l'attitude de M. Hakki.

On m'a vanté dans les oreilles un peu partout la vertu de la réciprocité. Il y a quelques semaines, un Philippe avec quelque signe non-chrétien sur le cou. Il parlait de Karma. Ce que je repoussais fermément, car je suis chrétien. Aujourd'hui, un chanteur a dit aux Musulman dans le métro de Créteil (après mon article Hier on crie sur les mauvaises hygiènes des Halles*) qu'il ne fallait pas retourner le mal avec le mal, mais plutôt avec le bien. Il a fait un tas de blagues - doit-on dire "aussi"? Mais il a aussi dit, à eux: "Ils sont venus à nous, nous sommes venus à eux." Réciprocité, quoi.

Bon, j'avais fait une réflection tout simple là-dessus: il y avait eu des maghrébins qui n'étaient pas partis faire le piratage sur les bateaux français ou sur les petites villes d'Irlande et d'Islande (ça c'était Murat Reïss, a c c Jan Janszoon de Haarlem). Certains en ont souffert injustement, peut-être, de la présence des pieds-noirs, sauf ceux qui en ont profité. Mais les pieds-noirs sont partis, ils sont repatriés an France. Et les Maghrébins viennent après, maintenant il s'agit d'eux de faire profiter ou souffrir pas juste les pieds-noirs, mais aussi les français de souche ininterrompue, les familles qui sont restés en France pendant ces 90-130 ans.

Mais quand il aime tellement la réciprocité, M. Alain Sanders et les autres: a-t-on empêché les Musulman en place de profiter de leurs boucheries halal? Et ici on veut que Pantin manque boucherie chrétienne avec boissons chrétiennes? Et que Pantin manque charcutérie? Quelque chose à considérer avant de vanter tellement la réciprocité. Plus le fait que ... la "visite" des pieds-noirs s'est finie un peu sanguinairement avec la guerre d'Algérie, il ne vuelent quand même pas une réciprocité parfaite en ça, non?

Si à Pantin on fera un mur pour empêcher l'arrivé des rillettes maison aux habitants français de souche de ces trois stations de métro plus loin - alors ça sera peut-être le temps, comme l'avait prévu Chesterton, de donner un autre sens à la phrase "when pigs can fly". Il s'agirait de food bombings makhlouf.

Il y a même des traits dans cette histoire qui me rappellent le roman, aussi par Chesterton, The Flying Inn. Au moins les choses tristes du début de ce roman.

Hans-Georg Lundahl
BpI G. P./Paris
14-III-2012

*Hier on crie sur les mauvaises hygiènes des Halles
http://triv7quadriv.blogspot.com/2012/03/hier-on-crie-sur-les-mauvaises-hygienes.html

2 commentaires:

  1. Qui dit que les Musulman ne lisent pas mes blogs?

    Ce soir j'ai eu droit a pâté campagne supplémentaire par deux Musulman.

    Référence évidente à food bombing makhlouf dans cet essai.

    En plus c'était bon.

    Espérons qu'ils n'aient pas compté cet essai comme un coup de colère qu'ils pourraient essuyer avec leur geste.

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  2. (À la Soupe Saint-Eustache, ce n'est pas chez leur propres charités qu'ils auraient donné pâté campagne et ce n'est pas là que je me déplace normalement non plus, mais ça arrive: et les Musulman autour de la Bourse de Commerce c'est financé par le Qatar, m'a-t-on dit. Là aussi j'ai mangé, mais pas très souvent. Mais c'est très, très, très bon aussi.)

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