lundi 2 juillet 2012

On ne se damne pas avec 10.000 choses ...

...sur lesquelles on est d'accord avec une fausse religion, tant que ces choses ne sont pas fausses, tant qu'elles ne sont pas contraires à la foi chrétienne, catholique.

On peut se damner en étant d'accord avec une seule chose fausse, contraire au christianisme, même si elle ne se trouve pas dans telle ou telle fausse religion.


Attention, avant de continuer sur des moindres choses, tant qu'on reste à cette hauteur, précisons que faussetés contre la foi damnent sous l'une ou l'autre de deux conditions, ou les deux réunies aussi: à être coupables - comme connues et reconnues contraires à la saine raison, les bonnes moeurs ou la pure confession catholique - ou d'exclure des sacrements par lesquels les autres péchés, eux bel et bien coupables, sont pardonnés aux fidèles. Mais je voulais parler d'autre chose aussi.

Car le principe énoncé en haut vaut pour d'autres domaines aussi.

Le mal n'est pas mal parce qu'il est d'accord avec tel ou tel autre type du mal sur une chose n'importe quelle, il est mal parce qu'il est contraire au bien dans une chose.

Ce n'est donc pas le coït qui serait mauvais parce qu'il s'accorde avec la sodomie en donnant plaisir sexuel à ceux qui le pratiquent volontairement. Mais le coït avec capote est mauvais parce que, comme la sodomie, il stérilise le plaisir sexuel, le rend infertil, le prive volontairement d'enfants. Et ceci n'est pas parce que sodomie serait la mesure du mal, mais parce que la mesure du bien est de ne pas priver volontairement le plaisir du coït de sa fertilité.

C'est donc le bien qui mesure le mal, la norme qui juge l'abnormité (attention aux "normalistes" qui se prennent pour la norme, attention également aux antinormalistes, qui prennent tout énoncé sur la norme comme un énoncé de normaliste: ces antinormalistes sont aussi des normalistes qui plus qu'ils se coupent de la norme, plus ils s'y substituent eux-mêmes), oui, c'est le parfait qui juge l'imparfait, même quand l'imparfait n'est pas une privation, un défaut, un mal. C'est l'adulte par exemple qui juge l'enfant.

On ne peut donc pas juger quelqu'un comme infantil parce qu'il a quelque chose en commun avec les enfants, par exemple une préférence pour l'humour directe de pas mal de BD plutôt que pour les ironies subtiles de certains romans "adultes," ironies subtiles achetées trop cher dans le marché du cynisme, de la désillusion, de l'apostasie. On est infantil par contre par le fait d'être adulte et de manquer quelque chose que l'adulte doit avoir.

Si on regarde bien les différences physiques entre enfants et adultes, ce n'est pas l'adulte qui manque ce que possède l'enfant. Soit il a la même chose de la même manière, alors il n'y a pas de différence dans ce domaine: cheveux, ongles, etc. Soit il a la même chose, mais plus forte et grande: tête, bras, jambes, torse. Soit, troisième possibilité, il a une autre chose du même type mais plus forte, comme les dents de lait laissent la place aux dents vrais.

Il y a eu des moines pour qui la bonne horreur de la sodomie est devenue une horreur non seulement individuelle mais principielle contre tout coït. On les a ramenés à la vraie foi ou expulsés de l'église. Il y a eu des moines qui n'ont pas pu rester dans l'église qu'après avoir signé un serment ou une confession de foi avec les mots "nous croyons qu'on peut se sauver dans le mariage et même des secondes et tierces noces nous n'avons pas horreur," ou mots synonymes de ça.

Mais il y a aussi hélas des gens trop vite prônes à juger un adulte comme infantil, par exemple parce qu'il lit des BD. Ceci est dans un temps quand il n'y a pas tellement l'église pour reprimer les mauvaises interprétations des conceptes qu'à l'époque des moines dont je viens de parler. Ceci pourrait avoir quelque chose à faire avec ma situation.

Autre exemple, ceci aussi pas sans quelque rapport subtil avec ma situation: faire un service public sans être payé, mendier pour survivre, ce n'est pas infantil. Il n'ya pas longtemps, on disait que c'était le cas des professeurs en Russie.

En fait, c'est le cas aussi avec moi, tant qu'on n'imprime pas mes essais et tant qu'on ne joue pas les partitions sur mes blogs. C'est possible, j'ai donné la licence. Conditions pour imprimer mes écrits (<--cliquer ici), conditions détaillées pour jouer ma musique (<--cliquer ici, des conditions une version plus simple en bas de chaque page du blog musical "Compositeur je mets à la disposition ..." etc.). C'est stupide ou trop rusé de me trouver enfantil parce que je ne gagne pas d'argent et de m'empêcher en même temps de gagner d'argent en trouvant ces conditions infantiles.


Hans-Georg Lundahl
BiP, Centre G. Pompidou, Paris
Fête du Très-Précieux Sang
2-VII-2012

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